Oui, j'ai volé des prunes! Mais ma culpabilité a disparu quand j'ai goûté à la merveilleuse création que les prunes du voisins m'ont permis de réaliser...
Je vous raconte... Le voisin d'en arrière à un énorme prunier sur son terrain. Seulement, il ne cueille pas les fruits et les branches croûlent sous leur poids depuis trois semaines. À chaque jour, je les vois par la fenêtre de ma cuisine et je me dis que c'est du véritable gaspillage de ne pas offrir à ces prunes une plus belle fin que la mort qui les attend, oubliées sur la branche ou tombées au sol et écrasées par les enfants qui jouent.
Mais suis beaucoup trop timide pour aller voler des prunes... pas moi, non, non... J'ai donc envoyé mon homme m'en chipper! Donc techniquement, je n'ai rien volé, mais j'ai tout-de-même planifié le coup, je l'avoue... Franchement, je doute qu'elles auraient trouvé preneur, et puis il en reste encore quelques-unes alors j'ai pas tout pris...
Et grâce à ces prunes, j'ai pu réaliser une tarte merveilleuse! Toujours en quête de la parfaite garniture, après la tarte au yogourt et le magnifique flan pâtissier, je m'attaque à la cossetarde, un autre délice aux oeufs et au lait. Très léger et crémeux, une belle texture façon crème pâtissière courronnée de prunes sucrées mûres à point, c'est encore une fois une réussite! Ma foi, je pourrais en manger pendant des heures, quel délice!
Je devrais aller en offrir au voisin, non? Bah, c'est trop bon, je la garde pour moi!
Ingrédients :
- 1 rectangle de pâte feuilletée surgelée, décongelé
- 11 prunes (des quetsches pour être plus précise), coupées en deux et dénoyautées
- 2 cuillères à table de tapioca à cuisson rapide
Cossetarde (doublez les ingrédients pour une tarte ronde de dimension régulière)
- 2 oeufs
- 30 grammes de sucre
- 1/2 tasse de crème 35%
- 1/2 tasse de lait
- 1 cuillère à thé d'extrait de vanille pure
Préparation :
Préchauffer le four à 350F (180C).
Abaisser la pâte feuilletée et en recouvrir un moule à tarte rectangulaire. Piquer le fond et les côtés de la pâte à la fourchette, puis recouvrir le fond de tarte de papier parchemin et remplir de pois. Cuire le fond de tarte à blanc durant 15 minutes.
Cossetarde
Placer les oeufs, le sucre et la vanille dans un bol et battre au fouet à main jusqu'à ce que les ingrédients soient bien combinés et le sucre dissous. Ajouter la crème et le lait et fouetter doucement, juste assez pour mélanger tous les ingrédients.
Placer le moule à tarte sur une plaque de cuisson à rebords (pour recueillir la cossetarde qui pourrait couler). Saupoudrer le fond de la tarte de tapioca.
Distribuer les demi-prunes de façon harmonieuse sur toute la surface de la tarte, puis verser la cossetarde entre les prunes pour remplir le moule.
Remettre au four et cuire encore de 40 à 50 minutes, ou jusqu'à ce que la cossetarde soit prise et que la pâte soit dorée.
Laisser refroidir la tarte complètement avec de démouler. Réfrigérer 2 heures avant de servir. Déguster froid.
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 50 à 60 minutes
Temps de pause : 2 heures
Quantité obtenue : 10 portions
7 commentaires:
Une bien belle tarte! Quelle jolie association!
Bises,
Rosa
Mmmmmmmmmmm... !!!
Un de mes amis a aussi un prunier dans sa cour et il laisse lui aussi mourir les fruits. C'est triste alors je me suis offerte pour transformer ses prunes en un délice mais il ne pas pas encore apporté les fruits! Faudra p-e que je me déguise en voleuse. Dis-moi, cossetarde, n'est-ce pas un anglicisme? Mon dictionnaire propose crème anglaise ou crème pâtissière. Bonne journée!
je ne connaissais pas la cossetarde mais cela fait partie de la categorie flan alors je craque!!!!
Par chez moi, dans le sud de la France (comme ça j'en profite pour te situer un peu les endroits où ne pas aller si tu ne veux pas rencontrer une végétarienne un peu barrée lol ^^), ce sont les figuiers qui voient leurs délicieux fruits périr... Or je suis une véritable DROGUEE de figues, et au delà je ne supporte pas le gaspillage. Alors quand un énorme figuier qui pense sur un chemin, se lamente en laissant malgré lui choir ses enfants à terre et bien... je les ramasse. La nature offre avec bonheur, refuser ses dons serait une offense (c'est ma vision je ne l'impose à personne hein^^). Aussi me voilà, régulièrement, en visite vers ce nouvel ami. Et j'en fais de délicieuses recettes qui nourriront tout l'hiver ma p'tite famille.
Alors finalement, peut-on vraiment appeler ça un vol? Dans l'histoire, celui qui dérobe n'est autre que le propriétaire de l'arbre divin, qui le laisse s'éteindre en l'oubliant...
Cette tarte est donc tout simplement une fenêtre sur un monde fruité et plein de gourmandise. Et un grand merci pour la découverte de la Cossetarde, je ne connaissais pas :). A défaut de prunes, je pense que je vais me pencher vers de belles poires quelques pêches... avant qu'elles ne cessent ^^
Merci merci merci ;)
voila un beau résultat gourmand de chapardage ... cela aurait été bien dommage en effet de les laiser se gâter sur l'arbre ou à terre!
J'adore vos histoires, merci de partager ces petits moments avec moi!
Et pour l'anglicisme, je crois bien que tu as raison ZolaSoleil. Mais je trouve que ça sonne tellement bien, cossetarde... hi hi hi
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